Qu’est-ce que l’anovulation ? Que faire quand on n’ovule pas ?
Certaines femmes rencontrent une difficulté assez commune dans leur parcours pour devenir mamans : l’anovulation, ou absence d’ovulation. Quelles sont les principales causes qui expliquent le phénomène ? Quelles sont les solutions pour retrouver une ovulation de bonne qualité et ainsi, maximiser ses chances de tomber enceinte ?
Anovulation : définition
L’anovulation est le terme utilisé pour désigner l’absence d’ovulation. Elle sera dite complète lorsqu’on ne constate aucune ovulation. Par contre, il s’agira de dysovulation lorsque la femme continue d’ovuler, mais de manière irrégulière ou tout simplement lorsque l’ovulation sera de mauvaise qualité ou retardée. Certains signes peuvent laisser supposer qu’une femme n’ovule pas. Les règles irrégulières et l’absence de règle sont les signes les plus fréquents.
Malgré tout, la véritable manière d’affirmer une anovulation est de réaliser un bilan hormonal. Ce bilan est basé sur le dosage de la progestérone durant la phase lutéale au 20e ou au 22e jour du cycle. Normalement, s’il y a eu ovulation, le taux de progestérone sera supérieur à 10 nanogrammes. S’il est inférieur à cette valeur, l’ovulation est dite de mauvaise qualité. Et si le taux est inférieur à 3 nanogrammes, il n’y a eu aucune ovulation.
Les causes de l’anovulation
L’anovulation peut être expliquée par diverses raisons :
- L’anorexie : une perte de poids excessive, une activité physique trop importante ou encore un régime minceur trop strict peuvent entraîner des troubles de l’ovulation. C’est en quelque sorte une réaction de l’organisme qui estime ne pas être prêt à une grossesse ;
- Une insuffisance ovarienne prématurée due au syndrome de Turner : cela reste un cas très rare ;
- Un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : ce trouble hormonal se manifeste par la difficulté du corps à choisir le follicule sensé arriver à maturité. D’après les experts, c’est la principale cause des troubles hormonaux de la fertilité chez beaucoup de femmes ;
- Une pathologie hypotalamo hypophysaire : il s’agit généralement d’un adénome qui se forme au niveau de l’hypophyse et qui entraine la production excessive par ce dernier de la prolactine. Or, une abondance de prolactine entraine des troubles du cycle menstruel et même une disparition de l’ovulation ;
- Certaines maladies telles que le diabète ou encore l’hypothyroïdie peuvent également altérer le bon fonctionnement des ovaires et ainsi engendrer une anovulation ;
- Un choc psychologique important ou un traumatisme émotionnel (perte soudaine d’un être cher) peut aussi faire disparaître l’ovulation. Dans ce cas-là, l’anovulation peut durer pendant plusieurs cycles.
Que faire en cas de troubles de l’ovulation ?
Il est important de noter que l’anovulation n’est pas synonyme de stérilité. Les solutions pour résoudre le problème varient en fonction de la cause :
- Si l’anovulation est due à un SOPK, un traitement inducteur d’ovulation suffit à tout remettre en ordre ;
- Si elle est causée par une pathologie telle que le diabète ou l’hypothyroïdie, le traitement de la maladie source entraîne la disparition de l’anovulation ;
- Si l’absence de l’ovulation est causée par un dysfonctionnement de l’hypophyse ou de l’hypothalamus ou encore par l’anorexie, la pose d’une pompe de GnRH peut aider à restaurer une ovulation normale ;
- En cas de ménopause précoce, la seule manière de rétablir l’ovulation sera de recourir au don d’ovocyte.
Parfois, un suivi personnalisé basé sur le bien-être, l’alimentation, l’hygiène de vie et le soutien psychologique peut suffire à débloquer les choses.