Choix sexe bébé : cette approche est-elle éthique ?
La question du choix sexe bébé se pose désormais. De tout temps, les grands-mères parlent de manger sucré pour avoir une fille, salé pour avoir un garçon. D’autres, parmi lesquels des médecins, proposent des régimes alimentaires contraignants, qui offrent 70% de réussite. Alors voilà. Se pose la question de l’éthique. Est-ce moral d’avoir le choix sexe bébé ?
D’autant qu’à l’heure actuelle, nous sommes sans cesse jugés par les autres, sur les réseaux sociaux ou au quotidien. Rien de plus normal, nous exposons une partie de notre vie sur internet, la plupart du temps sans nous méfier. C’est là une erreur. Mieux vaut agir en âme et conscience, tout en limitant l’utilisation des méthodes naturelles pour choisir le sexe du bébé.
Choix sexe bébé : que disent les détracteurs ?
Certaines personnes accusent les partisans du choix sexe bébé d’eugénisme. Cela signifie que le geste de choisir le sexe d’un enfant reviendrait à sélectionner un individu sur la base de son patrimoine génétique et à éliminer les autres. C’est complètement interdit dans de nombreuses religions, comme l’Islam et le Judaïsme, où seul Dieu a le droit de décider.
D’autres personnes accusent ces mamans de “mettre en danger l’humanité”. Ils affirment que si tout le monde décidait de mettre au monde des garçons ou des filles, l’espèce humaine s’éteindrait.
Des personnes sous-entendent également que ces techniques sont mensongères, que seule la nature décide. En bref, que le choix sexe bébé est impossible.
Nous respectons le point de vue de chacun et de chacune. Simplement, cette théorie selon laquelle l’alimentation pendant la préconception jouerait un rôle décisif sur le genre de l’enfant a été démontrée par le docteur Papa. 70% des femmes ont obtenu ce qu’elles voulaient (89% avec le programme Mybubelly). Ce résultat est une piste sérieuse à explorer. Notons que l’expérience avait tout d’abord été menée dans les fonds marins, puis sur des bovins. Les résultats obtenus étaient similaires.
Les détracteurs ne sont finalement pas si nombreux. Les personnes qui sont favorables au choix sexe bébé sont discrètes, mais majoritaire.
Pourquoi le choix sexe bébé provoque-t-il une telle polémique ?
Dans l’esprit des gens, choisir le sexe d’un bébé revient à aller contre la nature ou contre la volonté de Dieu. On imagine immédiatement les manipulations inhérentes à la fécondation in vitro et à la procréation médicalement assistée. Si ces pratiques sont acceptées dans le cadre de l’infertilité, elles le sont beaucoup moins quand il s’agit de décider si l’on veut un bébé fille ou un bébé garçon.
Comparons les réactions des détracteurs avec celles qu’avaient les personnes contre l’avortement, contre la pilule ou contre la FIV il y a quelques années. Au début, ils s’opposaient catégoriquement à cette idée. Puis progressivement, s’y sont adaptés jusqu’à l’accepter. C’est aujourd’hui devenu la norme. Peut-être que demain, nous pourrons choisir le sexe de nos enfants sans que cela ne choque personne.
L’avis des spécialistes de la bioéthique.
Plusieurs médecins avouent être pour la méthode naturelle du choix sexe bébé. C’est par exemple le cas d’Axel Kahn, directeur de recherche à l’INSERM et médecin généticien. Il admet être contre le fait de manipuler les gamètes pour faire un garçon ou une fille, mais être tout à fait favorable aux méthodes naturelles. Il met toutefois en garde sur les dérives qui pourraient survenir, sur d’autres continents où le désir de garçons est le plus prégnant.
Hervé Chneiweiss, médecin neurologue à la Pitié Salpêtrière et rédacteur chef de la revue Médecine Sciences explique également qu’il “s’interroge sur le bien-être de la famille”. Il argumente que cet enfant sera plus aimé encore s’il a été désiré et mise sur la “santé mentale de la famille”.
Nelly Achour-Frydman, biologiste de la reproduction, professeure à la Faculté de Médecine du Kremlin Bicêtre et responsable du laboratoire de FIV à l’hôpital Antoine Béclère, estime que le tri de gamètes est “moralement inacceptable”. Il est cependant tout à fait possible d’avoir recours à des méthodes naturelles pour essayer d’orienter la nature. Les arguments s’entendent tous. De la mère qui a perdu son fils, aux parents de trois filles et qui souhaitent avoir un bébé garçon ou tout simplement une famille qui souhaite s’équilibrer.