Sexe bébé et religion : le respect de vos croyances
Choix du sexe bébé et religion vont-ils de pair ? Une vaste question à laquelle nous ne pouvions répondre seuls. De ce fait, nous nous sommes intéressés à ce que pensent les référents religieux. Bonne nouvelle : ils sont tous d’accord sur cette thématique, choisir le sexe bébé est autorisé, à condition qu’il n’y ait aucune manipulation génétique. Les méthodes naturelles et non nocives pour la santé sont autorisées, ce qui doit vous rassurer si vous souhaitez vous pencher sur cette approche.
Précisons qu’il ne s’agit nullement de prosélytisme. Nous prenons simplement en compte le fait que certains internautes sont croyants, quelle que soit leur religion, et tenons à les informer de manière qualitative. Pour cette raison, nous parlerons des principales religions présentes en France.
Pourquoi le choix du sexe bébé et religion sont-ils compatibles ?
Selon le point de vue des personnes croyantes, Dieu est à l’origine de toute chose, tout être vivant présent sur Terre. Il en est le Créateur. De ce fait, il a mis à votre disposition un corps que vous vous devez de connaître, ainsi que des méthodes naturelles. Les maîtriser permet de créer un cocon familial harmonieux et serein, ce qui est l’objectif de toutes les religions. Il n’y a donc aucune contre-indication à y avoir recours.
Bien sûr, le déterminisme génétique est strictement interdit. Trier les gamètes pour avoir un bébé garçon est unanimement condamné par lesdites religions. La plupart des responsables dont nous parlerons ont été élus et œuvrent au comité consultatif national d’éthique. Ils ont de plus tous un rapport avec la médecine ou la science, qu’ils ont étudiées.
Leur position de leader religieux leur a également permis d’acquérir des notions de psychologie, indispensable à l’accompagnement des fidèles. Les conférences récentes de bioéthique religieuse prouvent que ces croyants se posent les bonnes questions, au sujet de la FIV, la transplantation d’organes ou de la PMA.
Quel est l’avis des religieux sur le choix du sexe bébé et religion?
Influencer le sexe du bébé : ce qu’en disent les autorités religieuses
Monseigneur Denis Jachiet, évêque auxiliaire au diocèse de Paris
L’Église catholique se soucie fortement de l’équilibre de ses couples. Ils accompagnent leurs fidèles jusqu’au mariage, puis les encouragent à fonder un foyer équilibré et satisfaisant pour chacun de ses membres. Cet évêque indique que, parfois, la vie vient rapidement. D’autres fois, elle tarde à venir. Il recommande alors à ces couples de s’investir dans d’autres projets, d’accepter que ce ne soit peut-être pas le moment d’avoir un bébé. L’enfant arrive bien souvent sans qu’ils ne s’en rendent compte.
Aucun modèle de famille n’est demandé aux parents. Ils évoluent comme ils le souhaitent, idéalement dans la communication et l’harmonie. Il est souvent dit que le foyer est une petite église qui vit de la vie de Dieu. Monseigneur Jachiet explique qu’il est tout à fait légitime de souhaiter un bébé fille lorsqu’on a déjà eu quatre petits garçons. Seules les méthodes naturelles sont alors autorisées.
Certains couples sont également confrontés à l’infertilité. Il met un point d’honneur à guider au mieux ces personnes, bien souvent inquiètes de cette difficulté à concevoir.
Michel Gugenheim, Grand Rabbin de Paris parle du choix du sexe bébé et religion
Quelle est la position du judaïsme par rapport à la famille ? Faire des enfants est une mitsva, une bonne action vis-à-vis de Dieu. Cela répond au commandement qui a été donné à la création de l’humanité, “ayez des fruits et multipliez-vous ». Pour répondre entièrement à son devoir, le couple doit mettre au monde un garçon et une fille minimum. Un enfant de chaque sexe. Même s’ils ont cinq garçons, cela ne suffit pas. Il faut une fille au sein de la famille.
La procréation est conçue comme un travail d’équipe : le papa, la maman, et Dieu. Il est donc dans un premier temps préconisé de faire des prières, des demandes à Dieu pour obtenir le sexe du bébé que vous voulez. Les méthodes naturelles sont complémentaires. Elles sont autorisées, voire recommandées, à partir du moment où aucune intervention humaine ne manipule les gamètes. Nous parlons donc bien de méthodes naturelles comme l’observation du cycle, le contrôle du pH ou la modification de l’alimentation.
Dalil Boubaker, Recteur de la Grande Mosquée de Paris
Dalil Boubaker était médecin avant d’être nommé Recteur de la Grande Mosquée de Paris. Il explique qu’avant la révélation de l’Islam, il y avait des pratiques tribales épouvantables qui visaient à supprimer les petites filles, au profit des petits garçons. Ces pratiques ont été strictement interdites. Les savants ont instauré des règles liées à la préservation de la vie pour dissuader les croyants d’y avoir recours.
La mère a une liberté totale sur ce qu’elle doit manger, à condition que ça soit hallal. Le porc et l’alcool sont donc interdits. Le reste ne concerne qu’elle.
Le fait de cibler les rapports sexuels à une période précise du cycle menstruel ou consommer des aliments riches en calcium et en magnésium n’est donc pas interdit, bien au contraire. Cette approche est considérée comme une bonne idée si cela contribue au bien-être de la famille.
Dans sa conférence donnée à la Grande Mosquée de Paris, il disait ces mots “Il est licite de procéder à la sélection du sexe de l’embryon, par les moyens naturels tels que le régime alimentaire, la lotion chimique ou la conception à un moment bien précis, qui coïncide avec le moment de l’ovulation. Car ce sont des procédés tolérés qui ne renferment aucun mal.”
Ici aussi, aucune intervention médicale n’est acceptée.
Une seule exception est permise : le cas des maladies héréditaires. La femme doit alors passer devant une commission avec trois médecins musulmans. Ils déclarent alors une fatwa à ce sujet.
Luc Olekhnovitch, Pasteur de l’Union des Églises Évangéliques Libres
Le pasteur Luc Olekhnovitch raconte avoir connu le deuil de son bébé, mort-né. Il n’a ensuite pas pu avoir d’autres enfants. Accompagné de femme, il s’est investi dans des missions liées à la parentalité et à la conception bébé. Il a par ailleurs travaillé sur les questions éthiques, en présidant la Commission Protestante Évangélique.
Le pasteur explique que la religion protestante veille à ne pas faire peser un poids inutile sur l’enfant, souvent présenté comme le pilier de la famille. Il veille à déculpabiliser les couples qui n’ont pas d’enfants. Concernant le choix du sexe bébé et religion, il répond que l’apôtre Paul disait “C’est pour la liberté que le Christ vous a affranchis.” Dès lors, il n’y a rien de mal à employer des méthodes naturelles pour avoir un garçon ou une fille. Il poursuit “Tout ce qui n’est pas contraire au commandement d’amour du prochain est permis.”
À travers ces témoignages, nous comprenons qu’aucune religion n’interdit de choisir le sexe du bébé, à condition que les méthodes restent naturelles et ne présentent aucun risque pour la santé. Pour fonder votre famille et avoir une fille ou un bébé garçon, faites-vous accompagner pour bénéficier d’une approche personnalisée.