Peut on être enceinte sans symptômes de grossesse ?
Découvrir que l’on attend un bébé sans symptômes de grossesse est un phénomène assez courant qui touche entre un et deux milliers de femmes chaque année en France. Si certaines n’apprennent la nouvelle qu’à l’occasion d’une visite de routine chez le médecin, d’autres vont même jusqu’à découvrir la surprise au moment de donner naissance. Il s’agit alors de ce qu’on appelle le déni de grossesse.
Être enceinte sans le savoir, c’est possible !
Contrairement à ce que l’on pense, il est tout à fait possible d’avoir une grossesse sans le savoir. Aussi surprenant soit-il, ce phénomène est assez courant chez certaines femmes. La future maman ne se doute pratiquement de rien. Dans la plupart des cas, aucun signe ni symptôme de grossesse ne vient mettre la puce à l’oreille. es règles restent régulières et le ventre n’a pas tendance à s’arrondir. Bien qu’elle soit inconcevable et inimaginable, une telle situation n’est pas si rare. À titre indicatif, une grossesse sur 400 à 500 serait dévoilée après le 5e mois, et une sur 2500 au moment même de l’accouchement.
Qu’est-ce que le déni de grossesse ?
Touchant en moyenne 3 femmes sur 1 000, le déni de grossesse est aujourd’hui considéré comme une pathologie psychiatrique certes assez rare, mais bien réelle. Pouvant être partiel ou total, il définit la situation selon laquelle une femme ne sait pas qu’elle attend un bébé, et ne présente de premier signe de grossesse. Les principales causes du déni de grossesse sont d’ordre psychologique. Involontairement et inconsciemment, la femme n’accepte pas son état, et refuse d’admettre et de comprendre qu’elle est en pleine grossesse. Le déni de grossesse ne peut toutefois être établi comme tel que lorsqu’il persiste au-delà du second trimestre.
Comment peut-on avoir une grossesse sans s’en rendre compte
Comme dit précédemment, il n’est pas rare qu’une femme ne découvre sa grossesse qu’à un certain stade de la gestation. Étant donné qu’elle continue d’avoir ses règles même en étant enceinte, et qu’aucun signe particulier ne vient confirmer cette grossesse, le fœtus continue pour sa part de se développer dans son ventre de manière assez discrète. Il faut en effet savoir que dans ce type de situation sans suivi de grossesse, au lieu de grandir en arrondissant le ventre de la maman, le fœtus se développe tout simplement en hauteur. De plus, en bloquant l’idée même de la grossesse, le cerveau aura tendance à renforcer les muscles abdominaux et empêcher par conséquent l’élargissement de l’utérus. D’autant plus qu’il est tout à fait possible d’avoir ses règles et être enceinte.
Est-ce que je fais un déni de grossesse ?
Si vous vous posez la question, il y a fort à parier que vous ne faites pas de déni de grossesse. En effet, ce phénomène se produit de manière totalement inconsciente et n’apparaît donc que chez les femmes qui n’y pense même pas. Dans la majorité des cas, les femmes ne veulent tout simplement pas admettre qu’elles peuvent porter un enfant. Il arrive également qu’elles oublient leurs corps, ou qu’elles suppriment son désir de maternité de manière catégorique. Une femme qui se pose la question “Est-ce que je fais un déni de grossesse” admet la possibilité d’être enceinte. Par conséquent, cela signifie qu’elle ne fait pas de déni de grossesse. Pour en avoir le coeur net, le meilleur moyen de savoir est de faire un test de grossesse.
Les difficultés du déni de grossesse
Le déni de grossesse est une pathologie qui n’est pas toujours facile à surmonter. Le manque de préparation est le premier obstacle auquel la future maman doit faire face. Viennent ensuite les difficultés sur le plan administratif et professionnel, avec les nouvelles responsabilités générées par l’arrivée du bébé. En effet, la maman n’aura pas eu le temps de préparer son quotidien à l’arrivée du bébé. Elle n’aura pas pu préparer son départ en congé maternité, ni l’achat du nécessaire pour le bébé (linge, couches, etc), ni d’entamer les démarches auprès de la mairie ou la demande d’allocations. Enfin, le déni de grossesse peut engendrer un choc psychologique, car le rythme de vie et le quotidien de la personne concernée changent radicalement du jour au lendemain.