Les causes psychologiques de l’infertilité
L’infertilité peut être définie comme la difficulté pour un couple d’avoir un enfant. Plus précisément, on par d’infertilité lorsqu’un couple n’ayant pas d’antécédents médicaux particuliers, qui a des rapports sexuels réguliers n’arrive pas à obtenir une grossesse en un an. Les causes fréquentes de l’infertilité sont liées à des facteurs physiologiques (problème au niveau de la production de spermatozoïdes, obstructions des trompes…). Néanmoins, il y a des cas où l’infertilité peut s’expliquer par des facteurs psychologiques. On parle alors d’infertilité psychologique. Qu’est-ce que c’est ? A-t-elle un lien avec le stress ? Et surtout, comment y faire face ?
Qu’est-ce que l’infertilité psychologique ?
Lorsque tous les examens complémentaires ont été accomplis et qu’on ne trouve pas les causes d’une infertilité. On dit que l’infertilité est de nature psychologique, c’est-à-dire inexpliquée. Ce type d’infertilité est plus courant qu’il en a l’air. Si l’on en croit certaines études, elle représente une bonne partie des 10 à 20 % des causes de l’infertilité dont l’origine est inexpliquée, soit une cause sur 5. L’infertilité psychologique peut-être causée par :
- Un souvenir douloureux : le souvenir de la perte d’un proche, un traumatisme… ;
- La peur de faire les mêmes erreurs que ses parents ;
- La culpabilité suite à une IVG ;
- La peur de devenir parent à son tour
- La perte d’un enfant ;
- Le souvenir d’une enfance douloureuse ;
- La peur de processus d’accouchement ;
Il faut noter que l’infertilité psychologique touche à la fois les hommes et les femmes. Dans les pires cas, le conflit psychique à la source de l’infertilité psychologique peut entraîner des symptômes plus graves comme des kystes ovariens ou une azoospermie.
Stress et infertilité psychologiques
La médecine moderne a depuis longtemps réussi à prouver l’existence d’un lien entre le stress et l’infertilité. Chez l’homme, la pression que lui impose sa partenaire (qui veut un bébé à tout prix) peut très vite devenir une source de stress. Ce stress peut impacter sur ses pulsions sexuelles et son désir : « ce n’est pas le désir d’avoir un enfant qui provoque l’érection, mais le désir que l’on ressent pour sa partenaire. »
Chez la femme, le fait de trop penser à tomber enceinte peut générer un important stress qui engendrera par la suite une infertilité psychologique. Cet état psychologique entraîne des effets étonnants sur l’organisme : augmentation de la sécrétion des hormones qui peuvent avoir des effets négatifs sur l’ovulation, dont le cortisol et la prolactine. Il peut également entraîner l’augmentation de la sécrétion de catécholamines qui peuvent altérer la vascularisation utérine et dans une large mesure, diminuer les chances d’implantation de l’œuf tout en augmentant les risques de fausse couche.
Infertilité psychologique : comment faire face ?
La première chose à faire pour résoudre un problème d’infertilité psychologique est d’en parler avec quelqu’un d’autre (professionnel, parents, amis…). L’important est de mettre des mots sur ses angoisses afin d’apprendre à vivre avec, et surtout d’aller mieux. Il faut également éviter l’isolement et écarter tout sentiment de culpabilité. À part cela, échanger avec d’autres couples qui sont dans la même situation que vous peut aussi être d’une grande aide.