PSYCHOLOGIE ET FERTILITÉ
LA NÉCESSITÉ D’UN SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE DANS LA PÉRIODE DE CONCEPTION
Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir des difficultés à devenir parents.
Les raisons en sont multiples : des femmes qui conçoivent leur bébé de plus en plus tard et un mode de vie de moins en moins favorable pour concevoir.
Mais quelle que soit la raison d’une infertilité, un soutien psychologique est nécessaire afin de mieux vivre son parcours médical ou alors pour comprendre et lever les différents blocages. Ce soutien est une aide précieuse au quotidien lors de la période de préconception et peut même permettre de devenir enfin parents.
Les cas qui peuvent nécessiter d’un soutien psychologique en préconception
> En marge d’un parcours médical (AMP, insémination, FIV)
> Lors d’un traitement ou un suivi spécifique : stimulation ovarienne, SOPK, endométriose, régulation du cycle (cycles irréguliers, cycles longs ou courts, pas de règles).
> Infertilité inexpliquée (poids, mauvaise alimentation, hygiène de vie, blocages psychologiques, stress)
1/ LE SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE DANS LE CADRE D’UN SUIVI MEDICAL
(AMP, FIV, insémination, stimulation, régulation des cycles, SOPK, endométriose…)
De plus en plus de couples consultent pour infertilité (plus de 15 % des cas).
Les chiffres évoluent chaque année du fait de la médiatisation du problème et du recours rapide et plus facile à la PMA.
Lors de ce parcours médical, les besoins d’un soutien psychologique peuvent être liées à plusieurs raisons (dissociées ou parfois associées) : angoisse, culpabilité, difficultés à suivre un parcours marathon, pression de l’entourage…
Les nombreuses étapes de cette procédure sont une source de stress pour les personnes qui souhaitent devenir parents.
L’avis de Paola Scemama-Ittah
Neuropsychologue et coach neuro-émotionnelle
Dès le début du parcours médical et tout le long de celui-ci, un soutien humain et psychologique sont donc nécessaires et permettent à la patiente de mieux appréhender son parcours, de mieux le comprendre, de mieux préparer son corps et sa tête.
L’avis du Docteur Emmanuelle Barrali-Golstenne
Radiologue, spécialisée en échographie gynécologique, obstétricale et pédiatrique
Les patientes qui consultent pour une énième stimulation ou FIV me paraissent beaucoup plus désabusées et semblent parfois avoir baissé les bras moralement même si elles sont dans un parcours d’AMP. J’explique qu’il est important de ne pas trop stresser et si possible d’avoir un suivi psychologique adapté.
1/ LE SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE DANS LE CADRE D’UNE INFERTILITÉ INEXPLIQUÉE
On parle d’infertilité inexpliquée car il n’y a pas de cause physiologique.
Il s’agit d’un stress émotionnel sur une longue période. Comment cela fonctionne ?
Nous savons déjà qu’il existe un lien entre le cerveau et les hormones.
On l’appelle l’axe hypothalamo-hypophysaire- ovarien.
Cet axe joue un rôle essentiel dans le cycle menstruel en sécrétant deux hormones appelées gonadotrophines : la FHS et la LH qui régulent la sécrétion des hormones féminines que sont les oestrogènes et la progestérone.
L’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien semble être réglé comme du papier à musique.
Mais c’est sans compter sur les facteurs externes comme les traumatismes passés ou les peurs. De plus, le stress agit lui aussi sur une hormone appelée le cortisol (produite par l’hypothalamus aussi). Nous savons par exemple que le stress peut induire un retard voire une absence de règles. Ou alors une diminution et une moins bonne mobilité des spermatozoïdes. Comme ce n’est pas « palpable », pas mesurable, on parle d’infertilité inexpliquée !
> Dans 10 à 15 % des cas, l’infertilité est d’origine inexpliquée du point de vue médical
> L’envie de tout maitriser peut-elle impacter la préconception ?
> L’infertilité inexpliquée, un phénomène qui peut s’expliquer : le lien du corps et de l’esprit
> Quelles sont les solutions pour contourner l’infertilité inexpliquée ?
L’avis de Paola Scemama-Ittah
Neuropsychologue et coach neuro-émotionnelle
On nous donne même l’impression que concevoir est facile. On nous parle de 3 femmes qui l’ont fait qu’une fois et hop elles sont tombées enceintes ! Mais on ne parle que très rarement de celle qui a galéré entre trois à quatre ans… Et pourtant nous sommes beaucoup plus nombreuses que prévu. Et de plus en plus. Dans ce cas, il est important de déculpabiliser et d’agir en vue de lever les blocages.
L’avis du Docteur Emmanuelle Barrali-Golstenne
Radiologue, spécialisée en échographie gynécologique, obstétricale et pédiatrique
Elle est angoissée à l’idée qu’on lui trouve une anomalie organique ou fonctionnelle. Cependant, celles que j’ai pu rassurées sont très souvent déçues que l’on n’apporte aucun diagnostique à leur infertilité. Et un nouveau type d’angoisse les envahit : Alors pourquoi je n’arrive pas à être enceinte si tout est normal ? Que va t’on pouvoir me proposer ?